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UN FIL A LA PATTE
29 septembre, 2013, 23 h 44 min
Classé dans : Non classé

 

Wesh wesh Edilecteur, oui je te parle au singulier car tu dois être tout seul, tiens je te baisse la lumière et je mets une bougie parfumée, làààà, on est plus intimes comme ça, ma douceur, Edith’O reprend sa plume après un certain temps d’absence, réactive le blog, tiens il marche encore dingue! Pour te causer un peu. Teu teu teu OUI elle fut absente parce qu’elle est occupée. Elles se roulotte pas les paluches, elle se tournoie pas les phalanges opposables, elle se touchotte pas la nouille, et les paupiettes elles vont pas se faire toutes seules. Et je te parle même pas de l’épilation des pieds et du gommage fessier. Bref. Une vie de déglingo je te dis.

 

Oui ami lecteur long time no see mais me voilà, je saute d’un pas alerte au dos de mon fidèle destrier, virginale, martiale, armée de la très Sainte mission de pourfendre la médiocrité ambiante. Ou de râler un peu en me servant de toi comme déversoir. Oui je pourfends la médiocrité et oui ça va très bien les chevilles. N’oublie jamais que la fausse modestie est l’apanage des vaniteux alors oui je prétends te servir al dente, saignant au milieu, bleu sur les pourtours, mais chaud (toute personne qui commande une viande bleue ajoute toujours ça, t’as remarqué? Bleu, mais chaud!) roulé sous l’aisselle, une nouvelle humeur.

 

Passons à ma bête noir du jour.

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Elle fait une quinzaine de centimètres, sur 5, à vue de nez, sur 0,5. Tu visualises dans l’espace? Un rectangle à la con, de 599€ environ Maryse, une petite surface vitrée, en général plus cradingue que la lunette de tes chiottes, ce qui t’empêche pas de l’emmener partout partout avec toi, dans ton baise en ville, et même dans ton dodo, et de faire ta petite goutte de bave sur lui, comme s’il pouvait déchiffrer tes rêves humides en le collant suffisamment à ta tête. C’est dire si l’immunité n’est pas un vain mot et le corps humain une bien belle machine pour résister à autant de bactéries. Tu le trimballes partout avec toi parce que c’est ton petit doudou. Ton objet transitionnel. Ta drogue. Ta came, ton opium, ton temesta, ton viagra. T’as compris la métaphore toi aussi t’as lu les Paradis Artificiels. Quand il donne des signes de faiblesse, tu le tapotes, inquiet. Ouf, il repart, tu le reposes délicatement sur un petit coussin. Il  ne réagit plus! Au bord du gouffre tu cherches illico pesto (con parmiggiano) le rail de chemin de fer le plus proche pour te suicider. Si tu veux un conseil, ne te donne pas cette peine, d’une tu vas emmerder des centaines de passagers ésséncéhéfiens dans ta tentative de passer de vie à trépas. Contente-toi de lécher l’Objet Mystère, tu devrais mourir de peste du choléra dans les 10 minutes tant il est contaminé.

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Tu n’as toujours pas trouvé l’Objet? Dring! Dring! C’est moi, le néléphone, la corne de brume qui te permet de déblatérer pour ne rien dire, en te faisant un cancer de l’oreille, qui te permet de te faire déranger 7 jours sur 7, H24 par une Chantal aux doux accents de Tunis qui s’appelle Chantal comme moi je m’appelle Marine Lepen et qui veut te vendre une box, l’objet merveilleux qui permet aussi de te balancer dans les fossé avec ton véhicule, en conduisant, je suis le téléphone!

 

Alors pardon. J’ai pu, moi Edith’O, par le passé, te sembler légèrement old school, vintage, obsolète, moyenâgeuse. C’est pas beau de critiquer la vieillerie. Mais je n’aimerais pas perdre mon précieux lectorat qui se compose, je te le rappelle, uniquement de toi, tout ça parce que je ne serais pas à la page. la Païïïge.  Si je peux l’être. Je suis E-Dith’O 2.0. Figure-toi. Complètement cyber, moderne, post moderne même, connectée et tout et tout.  J’en ai un de seumarteufone, figure-toi, un bien coréen fabriqué à la sueur de petit taulards asiates, tout ce qu’il y a d’à la pointe. Et les mobilosses j’en ai depuis l’an de grâce 1998 d’ailleurs. Quinze ans donc je paye, tous les mois, un abonnement téléphonique, pour

 Oui je voudrais celle-là, avec les gratte-ciels derrière, tout pareil399700_mustang_chernyj_tyuning_avtomobili_mashiny_avto_2560x1600_www.gdefon.ru_-150x150

 

ME FAIRE EMMERDER

 

Déjà d’une, je voudrais crier à la face du cosmos, ce vilain joueur de tours, ce cruel, ce Machiavel, que je voudrais revenir en arrière. Je sais que dans la vie faut rien regretter même pas le défrisage chimique mais je voudrais pliiiiiiiiiiiize que l’On me rembourse tout ce bon argent, dilapidé en francs et en euros, en abonnements inutiles, pour m’acheter, en cette bonne année 2013, une Mustang. Parce que je m’en tamponne les coquillettes comme d’une guigne, d’avoir un néléphone.

 

Par contre une Mustang, ça pète.

 

Certes, je ne suis pas naïve, ça ne veut pas dire qu’il n’y aura plus moyen pour mes congénères (fais attention, dans congénère ya génère) de me casser les bonbons par-ci, par-là. Mais sans mobile apparent, je ne pourrais me faire déranger que lorsqu’ils seront à portée d’esgourdes. Alors que là, oui je plaide coupable, coupable de bêtise, de panurgisme, de moutonnitude, je paye pour me faire

 

EMMERDER EN PERMANENCE

 

ET PARTOUT

 

EH OUI.

 

Voilà le topo. Avant, on se téléphonait que de fixe à fixe. Déjà d’une, ça mettait un peu de tabasco dans ta vie. Fallait rester à côté du guéridon, t’en éloigner que pour cas de force majeure: toilettes, manger, hôpital, manger, Dallas, manger. Laisser des instructions à des gens plus ou moins Alzheimer. Ou inattentifs. « Tu dis à Ginette que je reviens à 18h du bahut qu’elle vienne me chercher en mob, et qu’elle oublie pas de me rapporter mon T Shirt Anthrax je sens que j’ai une touche ». Faire la queue à la cabine publique. CA-BI-NEUEEE PU-BLI-QUEUUUE. C’est bien ma veine j’ai qu’1 lecteur et il est né l’année du suicide de Kurt Cobain.

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Fluctuat nec mergitur

 

Et puis cette petite chose est arrivée. Petite, façon de parler, car tu te souviens comme moi que les 1er specimens pesaient 12 briques. Avec l’antenne télescopique. C’est bon de rire. Bon on est pas l’amicale des nostalgique du vieux matériel de télécommunication, on est pas des geeks et on a pas d’acné. D’abord on peut pas saquer Star Wars.

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On était heureux! Heureux comme des gazelles sous poppers. On essayait dans toutes les pièces de la maison (et là ça capte? Et là? Et là??)(là je suisss dans la ruuuue!!! c’est folie! ) (on disait pas c’est énorme encore) (oui on a survécu sans dire c’est énorme). Certes, il y avait quelques ratés, qui ne faisaient que renforcer l’attachement viscéral qu’on avait à la bêêête. On était derrière SFR, Bouygues et Itinéris comme des supporters de foot décérébrés (oups pardon pléonasme). Vas-y BouiBoui, bientôt tu recouvriras les sud ouest de Nice, vas y SFRounet, t’es le 1er sur l’arrière pays!! La classe! C’est qu’on s’éclate à Villars sur Var. Je ne suis qu’un sanglot intérieur. Je veux partir de cette ville qui me fait penser à Délivrance. Je vis près d’un cimetière et les gens ici ont tous le même nom de famille.

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Mais je digresse.

 

Et puis, le piège s’est resserré. Les gens on commencé à changer, en légèreté. Je commençais à entendre des réflexions telles que

 

                  »tiens j’ai essayé de t’appeler hier, mais t’as pas répondu ». Regarde lourd de reproches. T’as pas répondu.

 

Tu dirais pas « tiens t’étais la dernière personne à pouvoir donner un rein à mon fils pour le sauver, mais tu as pas voulu » différemment.

 

Et non couillon, t’as compris l’embrouille?? T’as la patte dans le collet. Piégé!! Eu comme un bleu (chaud, le bleu!!)!! Tu ne peux plus dire « Scuse j’ai du m’éloigner du guéridon parce que j’avais la grosse commission à faire ». Ou alors « Scuse ma maman était au tel avait ma mémé. J’étais troize sur la liste d’attente autour du guéridon et c’est là que j’ai eu les crocs. Chuis revenue j’étais quatrième, et puis Dallas a commencé »

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Le téléphone pleure

Non

 

Tu es joignable partout. Partout. Tout le temps.

 

Et si tu ne réponds pas, et bien tu es le dernier des derniers, autant cracher sur la stèle tombale des ancêtres de l’interlocuteur.

 

Et tu payes pour cette servitude, ce fichu fil à la patte.

 

Plus moyen de déambuler en écoutant le cuicui des oiseaux pépère, pipou, tranquillou, de mater un bon Derrick (oui, je suis à la page, je regarde des séries) sans interruption.

 

Nous affons les moyens de fous faire dekkrocherrrrrr

 

Et ben des fois j’ai pas envie. Tuez-moi.

 

Et voilàààà je passe pour une oursonne, une apatride, une juive errante, une patresse grecque, parce que je regarde pas assez souvent si mon putain de machin vibrouille au fin fond de ma boursasse pendant que je tâte du poireau à Intermarché.

 

Alors que, tiens toi bien, je passe environ 18 heures de ma vie à côté d’un fixe, et presqu’autant devant un écran (c’est le système coréen à mon taf, on dort 5 min toutes les 12h) (et pause pipi tous les 2 jours) on va me faire l’affront de me dire que je suis pas joignable.

 

Tais-toi tais-toi tais-toi j’entends d’ici tes récriminations futiles!! Et si j’ai un problème dis-tu?

 UN PROBLEME

Un calcul simple. 15 ans de portable. Combien de problèmes? Je veux dire un  problème qui soit d’ordre à n’être résolu qu’AVEC UN TELEPHONE. Pas la panne d’essence à 500 m de la pompe. Pas les bonbons qui piquent que t’as oublié d’acheter (je te l’accorde, c’est grave de ne pas avoir de bonbons qui piquent, mais c’est solutionnable) (saupoudre un doigt de ton gant mapa de poudre détergente et  déguste) . Non genre Jack Bauer qui a besoin que tu bigophones Obama dans la seconde pour lui donner les résultats du sudoku du Nice-Matin. Mais d’une (je sais je sais, je fais des -et d’une- et puis il n’y a pas de deuze, je travaille sur moi tu sais, mais à chaque jour suffit sa peine) (et tant va la cruche à l’eau)

 uwderrick13.5.13-150x150purée même Derrick en a un 

D‘une, donc, je ne collaborerai jamais avec Jack Bauer parce que je suis d’une origine propice à jouer les terroristes barbus dans l’un de ses épisodes (tu sais, les faux Iraniens qui parlent avec un accent arabe parce que les producteurs ils croient qu’on est tous pareils) Allo!!! Guantanamo ça te dit quelque chose? L’Iranienne qui avait les résultats du sudoku elle faisait quoi dans la street à cette heure-ci d’abord?? Viens on lui fait griller les poils du nez. Non on change de torture elle a l’air contente qu’on lui grille les poils du nez. Au prix que ça coûte chez le dermato tu m’étonnes, John.

 

De deuze (heheheyy) je ne joue pas au sudoku mais aux mots fléchés.

 

Tout ça pour dire qu’en 15 ans je n’ai jamais eu besoin de téléphone dans des cas d’extrême urgence

petito uno  Je ne suis pas alpiniste

compay secundo en cas de panne de voiture j’ai 2 pieds et même un jerrican

pepito troizio sur l’autoroute il y a des merveilleux nénéphones accrochés au sol pour les gens comme moi

picolo quatorzio n’ayant aucun sens de l’orientation je ne pourrais pas dire où je suis . « c’est quelque part, à 15 min en revenant de chez ma maman, mais pas par la route moche, par la jolie avec le palmier dans le virage, mais j’ai pas vu la route défiler parce que je me fais des tartines en même temps que j’écoute Macha la nuit dans ma caisse »ça le fait moyen.

pipolo cinquo dans les ascenseurs aussi il y a des néléphones qui amènent directement des pompiers t’ouvrir les portes en criant ne paniquez paaaaaaas alors que t’es assise par terre en train de manger des curly. Oui il y a un dieu tu tombes dans les pannes d’ascenseurs en revenant des courses.

Voili voilou,  CQFD

 

Reprenez. Donnez-moi ma Mustang.

 

J‘ajoute au réquisitoire: cette petite daube qui valait 1€ avant (avec tes points de fidélité!) et qui coûte 600€ depuis qu’un pervers muni d’une grosse pomme (brûle en enfer, enfoiré) a lobotomisé la planète pour faire croire que c’est normal. 600€. Pour un téléphone. 25% d’un sac Chanel. Un téléphone.

chanel-sac-prix-150x150wééé je ferais pareil avec le mien

Côté bilan négatif toujours: les soirées autistiques avec les amis tous plongés dans leur bousin à écrire à d’autres gens mieux que leur présente compagnie, faut croire. Des gens qui restent les bras levés pendant 2h30 aux concerts pour je cite FILMER au lieu de profiter. Tu vas me dire que leur caca de capture artisanale ils vont le regarder, en lo-fi visuelle ET auditive avec tressautements et brouhaha environnant en sus? hmmmm. A l’heure de la HD? (t’as vu?! Chuis trop moderne). Tiens-toi à ton slip ma canaille. Certains filment mêmes les feux d’artifices. Ok ok ok je suis dépassée ptète ben qu’oui. Mais il faudra m’expliquer comment, grands dieux, non d’une pipe à douille, et pourquoi prendre la voiture affronter les bouchons, chercher une place, écraser 2 ou 3 touristes scandinaves pour avoir une place de bagnole, sortir ta pelle et les enterrer au fond du parking, aller prendre place sur le front de mer chargé d’une glacière de 35 kilos, attendre 3h30 à peu près que la nuit étoilée et crépusculaire tombe sur la baie de Cannes (toi aussi tu kiffes ça hein, le pyrotechnique de Cannes, ça rappelle la guerre, c’est chouette) pour après tout rater parce qu’on essaye de filmer ça avec une bouse qui ne capte correctement ni l’image nocturne, ni le son, ni la délicieuse odeur de soufre (qui me rappelle mon enfance dans les marais).

Quoi? Quoi? Quoi.

Tu vas me traiter d’affreuse réactionnaire?? Me dire que j’enfonce des portes ouvertes? Je te fais penser, insulte suprême, à ces powerpoints ringards qui disent « tu sais que t’es en 2013 quand les gens filment les feux d’artifices avec leur téléphone gna gna gna gna gna gn agna gna « . Et bien vas -y. Parce que j’ai des défauts, mais j’accepte la critique.

 

Sans rancune. Je vais chercher ma masse et je te casse les 2 genoux. Tu pourras appeler le 06 de ta mère pour qu’elle t’entende pleurer.

 

A moins qu’elle n’ait plus de batterie. 

 

 

 

 

 

 



LES VIEUX
7 janvier, 2013, 22 h 39 min
Classé dans : Non classé

Etre vieux, c’est moche. Tempus fugit. OOO Vieillesse ennemieuuue. La vieillesse est un naufrage, etc…

 

Mais ce qui est pire, c’est d’être vieux et de devoir supporter le jugement des cons. Pardon, je veux dire des personnes mesquinement obtuses, tragiquement inconscientes du fait qu’elles vont en devenir aussi one day or another, des vieux. Enfin si la maladie, les accidents de la route, les fausses routes à base de cacahuètes mal mastiquées et de Malibu-pêche tiédasse les laissent devenir vieux, un jour.

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Parce que premio, on oublie que c’est une chance d’être vieux. Ça veut dire qu’on a réussi à arriver jusque cet âge avancé sans encombre. A peu près. Malgré la conduite dangereuse, les capotes qui craquent, les textos au volant, les coups de soleil, les charters low costs affrétés par des compagnies aériennes black listées pour Djerba, le bisphenol A, le saut à l’élastique sans élastique, le nuage de Tchernobyl qui s’arrête aux frontières (du réel), les régimes soupe aux choux, les cueillettes de champignons sous champignons , le bricolage électrique les doigts mouillés et la drogue frelatée. Et le Damart en pilou c’est peut-être vilain, mais c’est plus confort qu’un costume en sapin.

 

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 ça pète, quand t’es vieux tu reçois plein de chouettes catalogues

 

 

 

 

Et que, deuzio, prendre de la bouteille ne veut pas seulement dire vieillir, mais aussi gagner en savoir, en splendeur, en sagesse. Tu préfères être un gland ou un chêne majestueux toi? Je sais ça peut paraître improbable quand on regarde Brigitte Bardot, mais là il s’agit d’un sous chapitre s’intitulant « comment tu vas finir plus aigrie et seule qu’un cornichon, le dernier du bocal que personne ne veut au fond du frigo, pas un Maille bien croquant, un Carrefour discount mou et moche, parce que t’es qu’une connasse sans coeur raciste qui vieillit, et qu’il y a pas de miracle, une connasse jeune ça fait une connasse vieille, enterre-toi dans ta Madrague pour les 1000 prochain Aïd el kebir, prends un charter bien black listé, un Tupolev rouillé, pour Moscou et binge-drinke-toi à dose lethale avec Depardiovitch ». Je ne vois pas encore comment je vais insérer ce sous chapitre à mon gracieux Edith’O de manière fluide et subtile, fais-y moi penser plus tard, parce qu’avec l’âge on perd la boule.

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Parce que tertio, (ça veut dire troize, pour les plus illettrés) on est toujours le vieux de quelqu’un. A moins que tu ne sois né(e) aujourd’hui, dans quel cas je salue tes capacités de lecture, mais hop là regarde derrière toi, un autre petit Jean-Killyan vient de faire son entrée dans le vaste monde à la seconde. Donc on est tous le vieux de quelqu’un.

 

Parce que, Audi Quattro, quand tu vieillis, la route à faire et plus courte que le chemin parcouru, si tu vois ce que je veux te dire. Et que le dernier sprint, t’as envie qu’il se passe bien. Donc tu te délestes de tout ce qui te gangrène la vie, les scories, les inutilités, la sacro sainte trinité des velléités humaines (une baraque plus grosse que les autres, une télé plus grosse que les autres, un cul plus petit que les autres) tu dis merde à l’univers et tu mets des soutifs sans armature parce que t’en as plus rien à faire que de jeunes éphèbes te reluquent d’un oeil lubrique quand tu vas au Monoprix acheter ta tranche unique de jambon (oui, le vieux mange peu). Sauf Amanda Lear. Pas pour le jambon, pour les éphèbes. C’est un autre sous chapitre, sur les vieilles chaudasses, qui ont toute ma tendresse soit dit en passant, note pour plus tard.

 

Parce que Fiat Cinquecento, la vieillesse remet les compteurs à zéro. D’abord t’oublies tout donc tout à l’air nouveau en permanence. Tiens un bogosse dans mon salon! Te dis-tu en passant devant le soleil noir de tes nuits blanches avec qui tu as fêté vos noces d’émeraude. Et puis les moches deviennent moins moches que les beaux en vieillissant. Évoquons, la larme à l’oeil, le coeur en berne… Alain Delon… Le What the Fuck du trucage visuel à l’envers, du photoshop démoniaque. Dur d’être lui, j’imagine. Oui mon ami, ce visage làààà a été ce visage làààà. Et, en même temps, cherche une photo de Sim jeune. CQFD.

 

Et puis, sexto, hé bien… hé bien… Ok, ok, tu l’as senti aussi, avec ton intuition à fleur de peau de vampire écorché vif qui peut avoir des érections (haha haha, décidément Twilight est un puits sans fond d’inspiration poétique) que tu es, ce n’est pas évident-évident de trouver des arguments en faveur de la sénescence. En fait je sèche. Et pas seulement des yeux.

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OUI c’est moche de vieillir. Cartes sur table. On arrive au coeur du sujet, après ces quelques mises en garde au lecteur. Tout le monde préfère avoir des fesses pommelées qu’un derche en marmelade, gambader comme un cabri fou plutôt que de ramper comme un lombric lombalgique, avoir des abdos en ébène et pas une gueule de bois (et ce même avec du Champomy) balader ses petits seins en poire à la fac plutôt que ses vieilles bananes et ses vieilles tatanes dans les couloirs livides d’un hospice.

 

MAIS c’est un fait. Une loi de la nature. Elle est là. Autant la regarder en face et s’y faire. Chaque fois que j’entends quelqu’un dire « tiens, il a pris un coup de vieux », en regardant l’émission de Patrick Sebastien (par exemple) ça me fait l’effet d’un double jab dans la tête. Mon moi intérieur se met à hurler BEN OUHAIS, TU CROIS PAS QU’IL VA RAJEUNIR??? SI??? Tu crois que Gérard Lenormand c’est Benjamin fuckin Button??T’AS VU TA TRONCHE?? TU CROIS QUE TU VAS VERS LE BEAU?? Oui, tu vois, chéri chéri, ça me porte un peu sur les nerfs, ces lieux communs doucement perfides, ces tacles injustes, ces réflexions stériles sur le tempus qui fugit sur le faciès d’untel ou untel. Même concernant Gérard Lenormand, bizarrement. Parce qu’on est tous frères. (sauf avec Brigitte Bardot).

 

La morale de cette jolie histoire c’est qu’on a plus le droit d’avoir la tronche de quelqu’un de plus âgé que 35 ans. Et ça, ça touche tout le monde, parce que 35 ans, ça arrive plus vite qu’un tweet par fibre optique powered by Free.

 

Ah non, range tes arguments plus émoussés qu’un couteau Monique Ranoux, je ne dis pas ça pour moi, mon mignon, ma mignonne, car je suis plutôt bien conservée pour mon âge. (c’est l’alcool). Mon âge? Je te donne un indice, mes premières séances de zumba, c’était avec Saint Louis. Si, le Dieu Chronos fait son oeuvre, sur moi également, lentement mais sûrement, je te rassure, chez moi ça se traduit par un problème, comment dire, d’enrobage, mais laissons là ces considérations futiles.

 

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Mon pote de Zumba

 

 

 

 

J’en peux plus des actrices tellement botoxées qu’elles ne ressemblent plus à rien. J’en ai marre de ces connes qui commencent à 25 ans à se défigurer, Lindsay Lohan et Megan Fox suivez mon regard, ah non vous pouvez pas c’est vrai vos yeux sont paralysés. Sont-elles conscientes de ressembler, ayant chaussé leurs bottes de sept lieues temporelles, aux mémés monégasques sans âge? Sont-elles conscientes du combat perdu d’avance qu’elle mènent en trafiquant leurs organes? Le poète l’a pourtant dit, c’est dommage de dormir à tous les cours de français, temps passé ne se rattrape plus. Nicole Kidman ressemble au Joker, Emmanuelle Béart à Double Face. Demi Moore à une teenager dépressive qui serait passée au micro ondes. Rien de pire que ces vieilles petites filles. Qui ne veulent pas être ce qu’elles sont: des femmes, des femmes de 20, 30, 40, 50 ans… Le plus tragique c’est qu’elles n’en semblent pas plus jeunes, juste… contre natures. Une génération de monstres de foire. J’en peux plus my friends, donnez-moi des rides, des bajoues et de la cellulite, je veux voir des Humaines.

mere-nature-150x150Maman nature s’en retourne dans sa pelouse

 

 

 

 

 

J’ai bien réfléchi à la question (tu as de la chance, les émissions de Patrick Sebastien ça ne monopolise pas un trop grand nombre de neurones). Est-ce que ça vient du fait qu’à une époque pas si reculée (à l’échelle humaine, que sont quelques centaines d’années…) on mourait à 35 ans? Partant de là, est-ce que l’être humain est programmé pour se sentir sénile à quarante ans? En ce temps que les jeune de moins de vingt ans ne peuvent pas connaître (pardon, jeunes, en se ten la ke lé jeun de mouin de 20 en ne peuv pa connaitrent), on se reproduisait à, allez, 13 ou 14 ans, on continuait jusqu’à… Ben jusqu’à la fin, bicoze no pilule, et puis comme on faisait son lit on se couchait et on appelait bien gentiment l’ange de la miséricorde à soi histoire de laisser la place aux sales jeunots qui poussaient derrière et qui avaient besoin du lit pour forniquer tranquilles entre cousins.

Good gods c’est quand même pas les moyenâgeux qui ont inventé le jeunisme!!

 

Mais les temps ont changé, et on vit de plus en plus vieux. ON VA ENCORE TOUS FAIRE COMME SI UNE BONNE MOITIE DE NOS EXISTENCES COMPTAIT POUR DU BEURRE LONGTEMPS? On va faire comme si on était bon pour le rebut passé 50 ans? Bon pour la casse à 60? On va cacher nos mémés dans les oubliettes de sordides maisons de retraite où elles attendent de se faire mettre dehors à 94 ans parce que le fiston qui se fait dorer la pilule dans le midi ne paye pas les factures? Oh oui, c’est un coup de gueule.

 

Et bien l’ami, je suis amère. Non pas ta mère. Amère devant le traitement réservé à nos vieux aujourd’hui. Oui un vieux est plus lent, oui il essaye de mettre des disquettes dans le Blu ray, oui il a une façon bien à lui de prendre les ronds-points. Mais ce vieux, c’est même pas ton grand père ou ta mamie. On va pas donner dans le pathos, tu t’en remettrais pas toi qui pleures devant Lassie. Ce vieux, c’est toi. Aujourd’hui, demain, plus vite que tu ne le crois.

 

Laissons-nous là sur ces belles paroles quelque peu crépusculaires, car je suis lasse, non pas Lassie, c’est terrible met ton sonotone purée, je te laisse méditer sur l’automne et l’hiver de ta vie et me rendre une double feuille sur le sujet. Quittons-nous sur les lyrics sibyllins de l’ineffable Brigitte Fontaine.

 

Je suis vieille et je vous encule
Avec mon look de libellule
Je suis vieille, sans foi ni loi
Si je meurs, ce sera de joie

 



MONEY MONEY MONEY
10 octobre, 2012, 23 h 50 min
Classé dans : Non classé

*** Oh lord won’t you buy me a Mercedes Benz. 
My friends all drive Porsches, I must make amends. 
Worked hard all my lifetime, no help from my friends. 
So oh lord won’t you buy me a Mercedes Benz. ***

 

Largent ne fait pas le bonheur. (ouhais ouhais ouhais, encore une phrase de riche). Enfin, l’argent lui-même ne fait pas le bonheur, à moins d’être un fétichiste tendance Picsou et de se rouler dans les biftons (heureusement personne m’a vue en train de renifler fiévreusement les feuilles d’arrêt maladie en soufflant « ça sent le pognon, ça sent le pognon…  » (oui, les feuilles maladie sentent la même odeur que les billets de banque) bref l’argent en lui-même disais-je on s’en tape. Complètement.

 

C’est ce qu’on peut faire avec qui nous intéresse.

 

Enfin si, quand t’es enfant, tu aimes l’argent pour l’argent. La grosse pièce que la petite souris t’apporte sous l’oreiller, le billet craquant qu’on te donne à noël. Tu les gardes, les ranges, les sors, les regardes, les re-ranges, ton précieux, ton butin, qui se suffit à lui même par sa magnificence intrinsèque. Cela tient jusqu’à 10 ans à peu près.Tu peux ramener à 5 de nos jours vu que les gamins sont prépubères à 8. Merci le poulet aux hormones et Justin Bieber. Passé ce délai, tu découvres qu’avec l’argent,

 

TU PEUX TE PAYER DES CHOSES.

 

Pas de la bouffe ou des factures ou d’autres trucs nuls comme tes parents, qui décidément ne savent pas vivre, mais des choses COOL. Bonbons, barbies, bracelets, bagues, batmobiles et bateaux (oui, tu ne connais pas encore très bien la valeur des objets, mais tu sais que tu as un faible pour les mots en B).

 

Et puis tu grandis. Le soleil se lève, le soleil se couche, tu découvres le lycée, la fac et ses soirées pourries au foyer (1 franc la sangria faite à même les poubelles, ôô jeunesse virginale et luminescente), les vacances en Bretagne avec des amis punks à chiens, l’acné et les désillusions amoureuses. Tu mûris. Et un jour, tes stages non rémunérés deviennent, tiens-toi bien, ré-mu-né-rés. Gloria! C’est for me tout ça?? (formi, formi, formi, formidableu). La mer rouge s’ouvre et tu te retrouves à la tête d’un empire, d’une paye, d’un compte en banque, et, climax de ta vie, d’une Carte Bleue. Soudain, tu n’as plus besoin de drogues expérimentales et bon marché pour que ta vie soit plus rose. Tu as trouvé, à l’instar de Lorie, ta meilleure amie.

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Main dans la main, tu marches avec elle. Tu lui grattouilles complaisamment son petit sésame à 4 chiffres, et le ciel de votre idylle est sans nuages.

 

Ça, c’est la version n° 1. Parce que le monde est divisé en deux, mon frère. Entre ceux qui dépensent et ceux qui ne dépensent pas. Ceux qui claquent tout, et ceux qui regardent les euros tomber dans le Codevi. Ceux qui mourront pauvres, et ceux qui seront les plus riches du cimetière. Tu crois que ceux qui ne dépensent pas pensent plus? Et que ceux qui dépensent compensent? Je te laisse répondre à ces énigmes sphinxiennes. En tout cas, si ça peut t’apporter un début de réponse, dans les 7 péchés capitaux, il y a l’avarice, mais pas le découvert bancaire…….

 

Certes, j’ai choisi mon camp, tu l’as compris. Chromes et grosses cylindrées, chaussures et bottes, fripes et fanfreluches, paillettes, livres, CD, glosses et fard à paupières, bijoux, meubles, tapis, fer à lisser et chaises de jardin, je brûle de tout bois. Tel un papillon shoppaholic je suis attirée par ce qui brille. Par pulsions saccadées, je staccatote mon n° de Visa chez l’ami Sarenza et chez ma fière Amazon, je transactionne de chez moi et j’arrose le tout d’invasions barbares dans les magasins. Quoi, comment, que dis-tu? Consumériste? Mais toi-même! Dans consumériste il y a mériste, n’oublie jamais ça.

 

Tu n’y es pas du tout, pas du tout (moi clap clap j’ai un piège à fille clap clap , un truc tabou…). Pas matérialiste pour un sou. Même si, tu le sais, on vit dans un monde matériel et que je suis une fille matérielle.

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[clique sur la Madone]

 

 

 

 

 

 

La preuve, le sou je m’en libère dès que je le peux. Le matérialiste ,c’est celui qui renifle ses gros relevés bien gonflés en soufflant « ça sent le pognon, ça sent le pognon », pas des feuilles maladie…

 

Nous, les flambeuses, avons simplement choisi, telles Andy Warhol, de faire de notre vie une oeuvre d’art. Nous avons envie de jouir avant la Fin. D’acquérir notre Coin de Paradis. Qui ressemble étrangement à un dressing room… Pourquoi est-ce que l’on appelle vice ce qui est la plus belle des vertus au royaume de la mesquinerie, de la pingrerie, et de la peuhhh laisse-moi rire raison? Nous, celles et ceux qui ne comptons pas, ni notre temps, ni notre amour, ni notre bon argent, nous essayons simplement de recréer l’Age d’Or où le miel, le vin et le lait coulaient sans que personne n’eût à faire un effort pour s’en abreuver. Nous sommes inconsolables de ces temps d’abondance. Nous avons été parachutées sur terre nues et démunies.

 

Mais l’Age d’Or n’est plus, et le monde est cruel. Alors nous l’attaquons, avant d’être attaquées. Je l’ai appris dans les rouleaux de l’Atlantique, en Guadeloupe. A moins que ce ne soit dans Point Break. La vague, soit tu fonces dedans, soit elle t’écrase face la première contre le sable. Et te broie. Envie d’être broyé? Nous luttons, nous, madame, contre la société de consommation en la saisissant à bras le corps. Alors fais comme nous, achète, achète achète tout ce qui peut s’acheter, par couleurs (tu verras, après quelques temps d’entrainement, ton 3ème oeil s’ouvrira, et tu t’apercevras que par exemple, tu as besoin de jaune et de orange en ce moment, ou de velours côtelé, ou de quelque chose de rose sur ton mur), par genre, par ordre alphabétique. Surtout ce qui est hors de tes moyens. Fais chauffer à blanc ton mode de paiement, fais hurler à la mort ton banquier. Met-lui l’estocade finale. Il n’y a pas d’alternative. C’est une guerre que nous menons, contre la grisaille, la déprime et le moche.

 

Ne t’illusionne pas. A moins d’être un riche héritier (en ce cas ces lignes ne te sont pas adressées, car je parle aux artistes du borderline financier, aux funambules de l’achat compulsif, pas à toi vilain nanti), que veux-tu? Mettre trois clopinettes de côté pour les léguer à tes enfants, des serrés de la poche, comme toi, qui les mettront de côté, et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps? MAIS TU AS LU LA DIVINE COMEDIE?? Tu sais ce qui attend de l’Autre Côté les avaricieux? Tu as envie de passer l’éternité en compagnie d’un contrôleur fiscal constipé et d’une mamie qui a économisé 53€ en lésinant durant 68 ans sur le savon et qui trimbale ses lingots dans ses chaussettes puantes?

 

Que nenni. Fais marcher l’économie française, ainsi que celle de la Chine, de Taïwan, de la Turquie. Que tous tes fournisseurs se prennent par la main dans le monde entier et entonnent un chant. Fais marcher l’artisanat et l’industrie. Ainsi parlait Richenou, l’inénarrable gourou : « tes sous sont tes soucis ». Disperse ce poids au vent, et déleste-toi de tes soucis. Parce que la vie est trop courte,

 

Et ton jean trop vieux.

 

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PIPOLE FICTION
2 septembre, 2012, 19 h 06 min
Classé dans : Non classé

Il était une fois, au royaume des 7 Arts, il y a fort, fort longtemps, une jolie Princesse, très éprise de son image, et très éprise d’elle même tout court. En fait, pour paraphraser ma barde préférée, la Contesse Mya Frye, elle était total en love avec elle-même, et se le rendait bien.

 

Souvent il arrivait qu’un mignon nain chargé d’offrandes, soies, encens et essences rares, vienne lui demander comment elle faisait pour être si magnificiente, et elle, partageuse, aimait à parler de ses huiles et onguents, des multiples sortes de décoctions qu’elle buvait, armoise, ortie et hibiscus, et d’elle, elle, ELLE. Les nains allaient colporter ensuite la bonne parole et ces précieux aphorismes, souvent laconiques, tels que « c’est essentiel de se ressourcer » « la beauté, c’est d’abord être soi », « j’aime les rides », « je fais confiance à Chanel « , « j’aime les belles matières », « je travaille à l’instinct » et « parfois, je m’accorde du Chôô Co Laâh » (dans le désordre, les experts pensent qu’il s’agit  d’un remède de druide, d’animaux de compagnie croquignolets, de la fée des marais du Tweed et d’alchimie pour le reste, mais je te l’accorde, c’est tiré par les cheveux, enfin à vrai dire on ne s’explique pas encore toute cette musique des sphères mais les cryptologues y travaillent).

 

Tous les matins elle se mirait dans son beau miroir et riait de son petit rire cristallin, hihihihihihihihi hihihihihihihihihihihi hihihihihihihihihihi (ça pouvait durer longtemps) de s’y voir si belle et talentueuse, si si, si fait, talentueuse, la preuve, d’abord, étant qu’on l’avait couverte de trophées faits d’une très belle matière, qui n’existe pas dans notre monde, plus précieuse que le diamant et que le saphir, et qui s’appelle là-bas le Kartonpâtt. Ces trophées, tout dorés, lui avaient été remis par la puissante famille des 7 Arts, qui décidait en concile une fois l’an, de qui mérite le titre de talentueux, en se basant sur des imitations que firent princes et princesses durant l’année. Et il se trouve que notre Princesse avait fait une imitation très réussie et très drôle d’une chanteuse française décédée du nom de Ginette Moineau, avec moult grimaces et grimages, dont des sourcils fort cocasses. Pour l’occasion de la Cérémonie du Trophée, la Princesse avait revêtu une robe couleur de lune qui coûta cent millions de perles roses (mais non pas à elle, que tu es sot, hihihihihihihi Princesse Maria ne payait jamais rien car sa vue suffisait à contenter tous les créanciers) dont on parle encore des siècles après, et elle avait fait un très beau discours, avec une candeur de poupon nouveau né, des étoiles plein les yeux, et en plusieurs langues (grâce à sa marraine la bonne fée Methodassimile).

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Au surplus, de nombreuses fées s’étaient penchées sur le berceau de princesse Maria Cotillon, (oui, c’est son nom, avais-je oublié de te le dire?) (un nom tout mignon, comme elle!) dont les plus musclées étaient la fée Kubor Dédenouy, la fée Plucée Groplussapasstinkiettarlette et la fée May Nonilépasnieytonaxan Amayrikain (heureusement depuis ce temps on a raccourci les noms). Elle avait du coup plus d’une corde à son arc, ayant brillé comme le soleil dans une farce narrant de folles courses poursuites de carrosses intitulée Tacosse, ainsi que dans une autre farce, créee par son époux princier, nommée les Petits Papiers, où elle exposait ses prédispositions pour l’origami, entre autres prodiges. Mais c’est dans la saynète Bah Teuman, l’histoire extraordinaire d’un homme chauve souris, qu’elle fit le plus rire, chaque fois qu’elle ouvrait sa bouche menue, et ce même lors des scènes dramatiques, ce qui est merveilleux. La gent appréciait notamment une pantomime de décès qu’elle produisait à la perfection, si bien que tous la suppliaient de la rejouer, encore et encore (non, il est vrai, comment s’en lasser?…..).

C’est pour toutes ces raisons qu’elle était couverte d’or et de pierreries chaque jour, choses amenées dans de lourdes caisses appelées Kontras Ambeython, ce qui était bien le moins qu’il puisse être, ce ô très précieux joyau du Royaume des 7 Arts qu’elle était.

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Généreuse et bonne (la nature, décidément, lui avait tout accordé!), elle descendait fréquemment visiter le peuple, alanguie sur sa litière de velours, afin que chacun se rejouissasse de la contempler, elle et ses talents conférés à sa personne par la déesse Comme Eddie. Le fardeau de la médiocrité était ainsi mieux supporté par la fange, après l’avoir ne serait-ce qu’entrevue dans une seconde de pure extase.

Or, il survint qu’un jour, elle s’aperçut qu’un vilain gueux avait osé utiliser sa bien aimée image, volée de dedans le miroir (oui da! de dedans le miroir!! Dans ce temps là le Français n’était pas le même, alors chut, c’est moi qui raconte, sinon on éteint la lumière et tout le monde fait dodo) dans un blogue amateur (oui, objet étrange et féérique s’il en fut, n’existant hélas que dans ce monde irréel……), très très amateur, c’est à dire visité essentiellement, par la totalité de la famille et des amis du vilain, et par quelques âmes errantes mal redirigées par le facétieux lutin Google (rien de déshonorant jusque là, hum hum wark wark j’ai un chat dans la gorge) et ce …

 

Oserai-je.?…. Je m’élance, puis je recule, comme le chanteur Christophe. Je ne puis prononcer le mot. J’en tremble. Non ce n’est pas Voldemort. Tiens, fais-moi penser à te raconter Harry Potter. Sache qu’à partir d’ici tu peux détourner tes chastes yeux, et les reposer quelques centimètres plus bas. Mais si tu te sens prêt j’articule le mot honni:

 

G R A T U I T E M E N T.

 

, princesse Maria découvrit révulsée que le fourbe en question, tout pouilleux et moche, avait de surcroît le mauvais goût d’être pauvre, puisque sans situation (c’est le mot ancien pour piécettes d’or), fraîchement passé en commission de surrendettement (sorte de purgatoire ou des gentilles et des méchantes fées discutent de savoir si tu as le droit de vivre ou non, de périr dans les flammes de l’Enfer ou non, et aussi de si tu vas pouvoir retourner gambader et faire des dyfoissanfrays dans la forêt enchantée d’Ubaldi, activité préférée des geux en ce temps là), fraîchement aussi mis sur la paille humide par un divorce, et père d’un petit pouilleux junior.

 

Le freluquet, pris la main dans le sac (ou la main dans le miroir devrais-je dire), justifia son geste inouï en expliquant qu’il s’était trouvé comme coupable passe-temps l’élaboration d’un blogue pipole amateur, sorte de bouffonnerie ayant pour fin de distraire ses congénères, en donnant des nouvelles de lumineuses personnalités telle que notre bonne Princesse à la voix de nez (c’était signe de majesté en ce temps là), blogue dans lequel il avait replacé l’image volée de la Belle, accessoirement enceinte de son Héritier, trottin trottant dans une très grande volière nommée A Heros Port Charles de Gaulle (deuxième A Heros Port du continent, même en cette ère reculée, après celui d’Heathrow, en Brittanie, mais bref, passons, nous dirons aujourd’hui pour notre jolie histoire que le lieu était très secret et n’était pas fréquenté par des milliers et des milliers de gentes gens de tous poils) (et de toutes plumes, du coup) (volière…).

 

Un crime, une infamie. En effet Princesse Maria ne souhaitait pas que chacun sachât (je te défends d’ouvrir ton Bescherelle) quelle fusse enceinte avant de donner naissance à l’Héritier, laissant les trivialités avilissantes telles que ventre ballonné et autres contingences animales aux plébéiennes. Est-il necéssaire de préciser tout cela? Mais non, cela va de soi! Profanation d’image secrète !! Dit-elle, jetant l’anathème sur le gueux en même temps que ses terribles Dragons Tenordu Barreau et Maître Jacvergesse, et demandant séance tenante justice au dieu droit Ali Mage (oui, les dieux les plus vénérés étaient perses). « Ramenez-moi sa queue et ses oreilles, pas de quartier, c’est la curée que je veux!! »

 

Le dieu droit Ali Mage était à cet instant-là en train de méditer, dans le neuvième cercle des Edens, tout en croquant un baghlava avec son fidèle archange Chuck Norris, sur une tablette particulièrement obscure et métaphorique de savoir oublié du nom de Ran Bô Dheux. Tous deux buttaient systématiquement sur cette parabole, « C’ETAIT PAS MA GUERRE » et se demandaient sans fin de quelle guerre il s’agissait donc, comment on peut se tromper de guerre et surtout ce qu’était, au nom de tous les saints, qu’un VIETCONG. Aussi le dieu droit Ali Mage (il y a aussi un dieu gauche Ali Mage, si tu te poses la question) fut-il d’humeur assez chafouine,

pour ne pas dire moyenne,

pour ne pas dire exécrable,

pour ne pas dire chagrine,

pour ne pas dire assassine,

Lorsqu’il rendit sa sentence:

 

« Gueux !! gueux gueux, (sa voix émanant du Très Haut, était accompagnée sempiternellement d’un écho, ce qui rendait les séances judiciaires assez pénibles), tu as violé l’image de la Princesse sesse sesse sesse, alors qu’elle se trouvait en un lieu secret cret cret, L’A Heros Port Charles de Gaulle Gaulle Gaulle, en plein jour jour jour. Et tu sais comme elle tient à son image mage mage (pénible hein? Je t’avais prévenu). Pour qui te prends-tu pour toucher à Maria, Maria Maria (cet écho se perdit jusqu’au luth de Carlos Santana, et également jusqu’aux phalanges d’or des Gipsy Kings aux cheveux d’ébène) sans cracher des pépettes, pettes, pettes?? (Chut, pas de blagues scatologiques). Je te donne une chance de te racheter ter ter. Réponds à cette énigme nigme nigme ou bien soit puni ni ni. A qui était la guerre guerre guerre? Attends, tends tends Chuck me parle arle arle. Ah ouhais c’est vrai et qu’est ce qu’un viet cong cong cong?

 [Clique sur Pigeon]pigeon-150x150

« La réponse, je ne puis te la rendre, Haut Mage (rendre hommage) (je préfère expliquer les calembours trop subtils car je ne connais pas ton niveau cérébral) car je l’ignore. Je ne suis qu’un pauvre voleur d’image, je me répands en excusages, mais je n’ai jamais quitté les parages, ni appareillé pour d’autres rivages, mais si votre plumage se rapporte à votre ramage je suis le phénix de l’hôte de ces boisages.

 

« N’essaie pas de nous embrouiller iller iller je ne capte goutte à tes histoires de barrage rage rage toute façon t’es que boue hérémiste racaille et compagnie gnie gnie, je te condamne vite fait à payer yer yer (cette partie de la sentence partit se perdre jusques aux confins du pays, dans l’oreille délicieuse du barde Claude François, qui inventa séant le yéyé) à donner à la belle Maria Cotillon jusqu’à ta chemise et ton slibard bard bard et jusqu’à l’équivalent de tout l’or du royaume yaume yaume (cette partie de la sentence partit vers Orient, en droite direction du jeune Buddha) pour ta vilenie nie nie et si t’as pas de quoi on t’envoie le cerbère Huissier ssier ssier, on aura ta peau peau, peau peau (éclat de voix parti subrepticement vers le castel de Enntéhème). Ni étalement de ta dette dette dette ni facilité ne t’es accordée, dée, dée (syllabe échouée dans une bauge de ferme, où des cochons se mirent à scander Dédé! Il faut gratter Dédé) donne tout jusqu’à la tétine de ton premier né né né. Si tu t’exécutes rapidement ment ment tu auras une mort douce douce douce sinon c’est le suplice plice plice de la roue roue roue (phonèmes qui s’envolèrent à tire d’aile jusqu’à un colombier, où il devinrent bientôt le chant officiel de tous les pigeons). A présent disparaîs de ma vue vue vue que j’étudie la tablette d’Em Mane Uelle uelle uelle (tu te doutes bien qu’avec uelle uelle uelle rien n’a été crée) avec Chuck uck uck. J’ai dit dit dit wo dit dit (mot repris par le menestrel Khaled à la voix de miel) ».

 

La morale de cette histoire, il n’y en a pas. C’est une histoire sans morale. Ni merci. Ni au revoir. Je suis sûre qu’une partie de toi est soulagée qu’elle se termine. Ou la totalité. Quand bien même, grosso modo, l’on peut dire que:

 

 -il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et moche
 -selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
 -les MÔMES sont souvent méchant(e)s
 -le fait de connaître Ran Bô Dheu peut s’avérer utile, contre tout attente
 -certaines choses se perdent, en ce bas monde, comme par exemple, les gens qui écrivent en rimes (et l’on peut comprendre ô combien pourquoi) les royaumes merveilleux et les dieux perses, mais aussi, et surtout les  bonnes grosses  

PASTEQUES ET CHATAIGNES D’ANTANT 

 



BOYS, GIRLS, MODE D’EMPLOI
24 août, 2012, 12 h 10 min
Classé dans : Non classé

 Peut-être  est-il rédigé  en suédois, ou en mandarin, avec la page 2 collée à la page 12 sans passer par la 58, fourni avec la mauvaise clé et les mauvaises vis, comme cela arrive le plus souvent maintenant  dans ce monde en kit,  mais le mode d’emploi, tout le monde semble l’avoir perdu.

Et ce n’est pas parce que ton humble serviteuse ici présente est casée depuis le magma (rappelle-toi, c’est la période située entre le big bang et Henri VIII, tiens, j’ai envie de changer), avec sa perle du désert (nobody’s perfect, il sème des couteaux sales dans toute la baraque)(oui tu sais, un bout de sauciflard par ci, un bout de fromage par là, et hop des couteaux, des couteaux, enfin, chacun sa merde), au point de ne plus se rappeler l’antique période de sa jeunesse de pouliche folle et single (mais en ce temps là on n’avait aucun problème,  on allait se chercher un gladiateur au marché aux esclaves et le tour était joué), qu’elle se la joue perso et qu’elle ne se préoccupe pas des errances  des célibs d’aujourd’hui.  C’est vrai, tu ne trouves pas toi aussi qu’il y a un os, un cheveu, voire la perruque entière  dans le potage? Tu n’as pas envie de crier, tel Patrick Juvet Où sont les feeeeemmes et même par extension où sont les hommmmes ??? Il y a-t-il, pour déranger une fois de plus l’ami Hamlet (qui sans nous s’ennuierait à périr au Danemark avec sa tête de mort)  quelque chose de pourri au royaume de la dragouille ?

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 A ma gauche, des filles seules,  non courtisées, non couvertes de fleurs, territoires inconnus et  pourtant magnifiques, créatures appétissantes, sensuelles, libres comme l’air, manucurées, pédicurées, plaquetées (ce qui veut dire que  le cheveu est coiffé à la plaque chauffante ) belles fesses, belles michettes,  cultivées, rigolotes, spirituelles, en un mot bonnes comme du bon pain, de la bonne brioche que n’importe quel mâle devrait avoir envie de croquer à belles dents. Mais, qui, telles sœur Anne, la plus mauvaise vigie de l’Histoire de l’humanité, ne voient rien venir.

 A ma droite, des gars, esseulés aussi, emmurés dans leur timidité malvenue, mous du genou,  fermés comme des huitres à la vue du vinaigre à l’échalote, mais pourtant prompts à s’épancher sur leur solitude et leur envie de fonder un home sweet home (je n’y vois pas d’objection tant qu’on ne joue pas du violon comme Charles Ingalls), toujours et éternellement brocouilles, lonesome cowboys, desesperados,  solos, qui pensent sans doute que les  filles vont tomber du plafond ou de la gaine d’aération de Micromania.  Et qui répondent aux contradicteurs que ouin ouin, les femmes d’aujourd’hui font peur car tu comprends elles ont trouvé la sortie, ont quitté leur évier direction Pôle Emploi, et regardent même Battle Royal en buvant de la bière.  On voit bien qu’ils n’ont pas connu les Amazones… Faire face à une fille qui est capable de SE COUPER UN NICHON  pour mieux tirer à l’arc, ça demande des ressources testiculaires. Je le sais j’y étais, puisque je te dis que je suis plutôt âgée.

Et là,  tu te dis que je  suis dure avec les bonshommes, injuste même. Et je te réponds que c’est  normal car je suis une femme. Et que c’est moi qui écris. Et que de toute manière la vie est injuste, autant s’y faire. Oui j’ose dire haut et fort que dans cette déconnexion homme-femme l’homme y est pour beaucoup, car il me semble, Simone de Beauvoir ferme tes oreilles, que ce sont eux les chasseurs, les instigateurs, les patrons en matière de rencontre, de drague et de séduction. Hop, une petite couche d’androphilie, c’est gratuit c’est promo. Et puis ça va bien, après tout c’est sûrement Jean-Paul Sartre qui l’a pecho la Simone et pas le contraire vu comme elle était bêcheuse. Oui mes amis. Nous sommes en 2012 et les filles ne savent plus où sont les hommes.  Il faudrait leur rappeler que dans la jungle ce sont les plus forts et les plus courageux qui survivent, et ramènent les plus belles lionnes/guenons/paonnes/crapaudes, pas les pleurnichards. Ce qui ne veut pas dire que les filles sont blanc-bleu, car elles feraient bien de lâcher leurs satanés critères à la con et laisser faire le Dieu Amour.

Bien, balle au centre. Levons donc courageusement  les yeux vers  le vertigineux MUR  DE GLACE qui semble  s’être érigé ( je suis dans ma période Game of Thrones), dans notre monde de brutes,  entre les boys qui aiment les girls, les girls qui aiment les boys,  qui aiment les  boys qui aiment les boys etc, tu connais la chanson, et le constat est … Edi-fiant.

Avant, quand on cherchait l’âme sœur, pour la nuit ou pour la vie, c’était d’une simplicité biblique.

[Expression que je n’ai jamais comprise car rien n’est plus compliqué que la bible. Entre les textes apocryphes, pas apotruc, les évangiles, l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme, même le Pape doit s’y perdre, mais personne n’ose le lui dire. C’est comme les Essais de Montaigne, personne ne les a lus en intégralité (sauf moi, tu te doutes bien, mais moi je crois dur comme fer être la réincarnation de Montaigne donc c’est de la maladie mentale, quoiqu’on est nés le même jour… hasard ?) (ça ne veut pas dire que j’ai tout compris note bien) mais personne ne l’avoue, ça fait un club secret, avec cigares et signe de main distinctif et tutti quanti, on dit, le petit doigt en l’air « hum, oui, ça me rappelle le livre II, de la servitude des protestants en milieu bourguignon (poufpouf, free style, instant creation) » - « Hum oui oui, c’est clair, c’est  trop ça, ça m’interpelle dans le fond j’adore le bourguignon. »]

Bref, on revêtait ses plus beaux atours, on se rendait brillant(e)s  et scintillant(e)s pour être bien vus dans la nuit au milieu de la multitude, qui la gomina, qui le mascara, qui l’huile pailletée, qui l’émail diamant, qui l’escarpin doré, qui le soulier de vair, et ainsi attifé(e)s comme de glorieuses boules à facettes, homo erectus et womina  wonderbra  allaient au BAL. Au dancing. A la guinguette. A la boum. A la boite. Au concert metal d’Agressive Agricultor. Au happening de Ju Fü (white on nothing, the dead man sleeping, 3h30 de bonheur). Peu importe. Et là, l’âme échauffée par les vapeurs de marquisette ou autre mousseux millésimé, à l’heure magique où le monde prend le lustre de l’amour, les jeunes coqs de cette basse cour mieux huilée qu’un forum de speed dating invitaient les poulettes à danser, à boire un verre, et à plus si affinités. Un sourire, un « tu danses ? », un « je te parie 10 sacs que je touche ton T shirt sans toucher tes nénés, pouet pouet, perdu », un « c’est à toi tout ça? », (on n’est pas tous Verlaine hein) et   tout roulait tandis que Barry White  roucoulait au pays des colombes. Mais ça, c’était avant.

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Et NON, je te vois venir, petit(e) névrosé(e) control freak.  Ces rencontres improbables, maladroites et évanescentes ne te laissaient pas la possibilité d’avoir étudié le CV de Dédé avant de jerker comme une lémurienne  en chaleur avec lui. On ne  sait pas, à ce stade de la rencontre,  s’il aime comme toi Gabriel Gracia Marquez et son merveilleux réaliste, s’il fait son bilan dentaire chaque année (mais ça, un sourire devrait répondre pour lui, ainsi que les effluves de pâté qui émaneraient  éventuellement de sa bouche d’éphèbe alors que  VOUS N’AVEZ PAS MANGÉ DE PÂTÉ). Tu ne vois pas sur sa figure s’il LIKE Bob Dylan, Sonic Youth dernière période et Jean Michel Basquiat (hin hin hin on n’a pas de plumes au derche comme les paons  mais on s’y connaît quand il s’agit de faire la roue, nous les humanoïdes, si tu vois ce que je veux te dire……..).  Tant pis, tu ne sauras pas, de la même manière,  s’il a les mêmes perspectives philosophiques que toi  dans la vie, le même taux sur son livret,  s’il souhaite  aussi avoir 3,5 enfants …..

[c’est important de clarifier, dans cette échelle de comptage les enfants sont notés d’après leur coefficient de réussite.  Ainsi un enfant chirurgien du cerveau compte pour 2, un enfant star de télé réalité compte pour 3 et un enfant aux cheveux bouclés pour 3.5. A contrario  un enfant  drogué compte pour 0,8 et un enfant  lepeniste pour 0,003, soit moins qu’un cafard domestiqué.  Dans le cas d’un enfant lepeniste et chirurgien du cerveau, tu as pensé à tout,  il faut multiplier puis et diviser par l’âge du capitaine de soirée]

…..  et s’il pense que l’hypocrisie c’est mieux que l’hypoglycémie, ou que le xylophone c’est moins bien que la xénophobie, ou si  la fidélité c’est applicable lors d’un séminaire d’intégration à Punta Cana (mais là c’est un piège car ce n’est JAMAIS applicable à Punta Cana).

Bref, toutes ces considérations existentielles qui font que tu finis par ranger les gens dans des petits tiroirs, après les avoir désinfectés et étiquetés,  après les avoir  TRIÉS SUR LE VOLET (j’ai toujours adoré cette expression, toi aussi tu vois quelqu’un en train de trier des lentilles sur un volet posé sur ses genoux ?), tellement triés que tu as jeté le bébé avec l’eau du bain, que tu as jeté ta moitié de pomme sans le savoir parce qu’il n’avait pas le bon signe astrologique ou parce qu’il aimait le foot ou parce qu’il  N’AVAIT PAS DE BELLES OREILLES (tout cela a été entendu véridiquement) (avouez que vous poussez, on va pas s’en sortir…….), imitant ce site de rencontres E-Darling qui scande dans son spot publicitaire qu’il ne t’envoie UNIQUEMENT LES PROFILS QUI TE CONVIENNENT.  Alors que même ta mère ne sait toujours pas ce qui te convient.

Et ben je me permets juste de dire que Tristan ne correspondait pas à Iseult, ni Roméo à Juliette, ni Edward à Bella, ni Starsky à Hutch, au départ. Et que c’est ça justement qui met du pimiento dans la vie.

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Pendant ce temps,  dans ce monde suranné ou nous avons replongé, le temps d’une soirée au bal,  pureté azuréenne du moment, préciosité de la nuit, à l’instant T où nous parlons, ton Appollon du dancefloor  kiffe la Compagnie Créole avec toi, et te susurre  « pour un flirt avec toi, je ferais n’importe quoi ». Ce qui est plus sexy, avoue-le, que « penses-tu toi aussi que la communication est le point essentiel  dans un couple et quelles erreurs as-tu pu bien tirer de tes échecs relationnels passés ? gnagnagna? » Oh que oui.  Tu vois que tu peux lâcher prise, lâcher ta checklist, et te laisser enivrer par la chimie flamboyante  de ton body.

 

Parce que  lors de ces rencontres spontanées, on laissait parler l’ESSENTIEL. Le regard et les phéromones, le cerveau reptilien, celui qui te souffle que les pecs de Gégé et ses grosses mains poilues en feront un bon reproducteur, de même  que son nez de taille importante, si on en croit  l’adage niçois  «  gros de nas, gros de bas » que nous ne traduirons pas. J’ai toujours fait confiance aux adages niçois, et t’invite à en faire de même.

Et même, à un niveau plus métaphysique (avant que tu me traites de créature des cavernes bestiale)(ce que je suis en fait), c’est ainsi, dans le lâcher prise, que l’on laisse parler ce qui nous fait vivre, aimer  et perdurer  depuis la nuit des temps, à savoir l’intuition, le bon sens,  le cœur, les écoutilles de l’âme que sont les yeux, partis en droite ligne pour un INNAMORAMMENTO digne  de Pétrarque, soit une contamination par la substance de l’autre, par les yeux. (Ils sont forts ces Italiens).  Ahaa  là les références te calment un peu, on n’est plus dans la Compagnie Créole mon chéri, non, mais bel et bien dans le NEOPLATONISME. Tout ça à la fête du village. Ou au Club Med.  Et oui.

Tu fais la moue ?  Pourtant  c’est cette divine intuition que l’on nomme attirance qui tricote les couples (qui peut-être se détricoteront, demain, dans 1 an, dans 10 ans ? who cares ?)  et qui fait sans doute  que tu es assis devant ton ordi aujourd’hui, que  ton papa et de  ta maman  t’ont fabriqué(e)  (ou ton papa et  la bonne, ou ta maman et le  facteur). A moins que tu ne sois issu d’un mariage arrangé, dans ce cas là écris-moi et nous ferons un autre EdithO  consacré à ton cas (sos).

Où voulais-je en venir, Moudir ? A dire :

Il suffit. Dans les méandres de la vie moderne, quelque part entre le bureau, la maison et les cours de taï chi, nous avons oublié de laisser de la place à  la rencontre. Oublié que l’autre qui t’aborde n’est pas forcément  un Emile Louis mais peut-être un petit gars bien qui veut prendre un verre. Ou que l’autre qui t’aborde n’est pas une nymphette mais une fille qui sait ce qu’elle veut. Alors,

Eve, lève-toi. (ne danse pas avec la vie de suite, ça le fait pas). Sors, marche droit vers ta destinée : le bar, la boite, le dancing, la guinguette, le club de gym ou la bibliothèque, tu as le choix du terrain de chasse.

Homme, lève-toi. Mets quand-même une chemise et des chaussettes  propres, et va t’acheter des chaussures, non, ce n’est pas négociable. Et marche droit vers cette dulcinée qui sirote son mojito fraise avec ses copines et qui te lance des œillades. Qui lit Gabo sur un banc.  Qui court tous les matins à la même heure que toi. Traverse la savane la tête haute tel le lion superbe que tu es.  Ne tiens pas compte  des gloussements de la meute de copines. Les gloussements sont une haie d’honneur qu’elles te font jusqu’à ta promise. Offre-lui un verre. Prends-lui son 06. Ouvre ta bouche et articule quelque chose de spirituel.  Plante tes pupilles dans les siennes et souris.  En un mot comme en cent remet tes mâles attributs que tu avais rangés dans ta chambre de vieux petit garçon  dans ton pantalon. Non, un râteau ça n’a jamais tué personne.

Marche droit vers le soleil couchant, tandis qu’il plonge dans l’ouest avec des éclats sanglants.

Sois un héros de l’amour, et Eros, son arc et ses petites flèches te le rendront bien. Va cours, vole. Et dans les moments de doute, de panique, et de découragement, dis-toi, à l’instar de ta serviteuse qui va faire sa ptite grille au tabac toutes les semaines, que

100% DES GAGNANTS ONT TENTÉ  LEUR CHANCE.

 

 



BLANCHE NEIGE ET SES HATERS
9 août, 2012, 11 h 25 min
Classé dans : Non classé

Kristen Stewart fut tour à tour l’héroïne de la saga Twilight (pour ceux qui auraient vécu sur Vectra 36, planète sponsorisée par Opel, les 4 dernières années, c’est une histoire d’amour écrite par une Mormonne qui pense que le sexe avant le mariage c’est cacaprout et en tout cas plus grave que de se marier avec un mec en marbre aux yeux jaunes, et légèrement décédé) (oui bon ok je l’ai lu) (oui j’ai aimé ça mais ce n’est pas la question je ne suis pas une ado américaine décérébrée) et tour à tour  l’héroïne de Sur la route, adaptation  du célèbre manifeste beatnik, ode à la liberté en général et à l’amour libre en particulier.  Grand écart des genres s’il en fut, et qui faisait bien sentir qu’il soufflait  dans la brune crinière de Miss Stewart, un petit vent de rebel attitude, de révolte, et la volonté de s’affranchir de son image neuneue et quelque peu compassée. Ce qu’elle fit  également en incarnant Joan Jett dans le biopic rock The Runaways et en se tournant entre deux blockbusters vers le cinéma underground. Mais ça c’était avant.

 

Pour cause de californication adultère paparazzée,  puisqu’elle était officiellement en love avec son teen Dracula (elle s’est faite prendre si bêtement que c’en est gênant) (certes, il faudra briefer la petite sur les risques des crapuleries au soleil quand on est une megastar en plein L.A.) (il paraît que le coin était juste un tout petit peu moins fréquenté que Carrouf un samedi aprem, même que le paparazzo n’en revenait pas de sa veine), bref, la voilà qui fait l’objet d’un lynchage médiatique et publique qui est le sujet du jour puisque je le trouve sans précédent, voire  un peu nauséabond. Ça teuwitte, ça fessebouque, ça appelle à la mort, ça HATE,  c’est à craindre qu’elle ne se prenne une pastèque ou une balle à sa prochaine sortie au Starbuck du coin (ou plutôt au Hagen Dazs du coin, mais  tu verras plus loin pourquoi). Et là je me dis, il a quelque chose de pourri au royaume de Hhhalywood. Mais ça, Madonna me l’avait déjà dit.

 

D’habitude il ne se passe pas un mois sans qu’une histoire de cocufiage n’éclate au pays du pilates et du blanchiment dentaire, sans que personne n’y trouve rien à redire.  C’est même écrit dans le Syntec de base, en toute lettres, de toute vedette de la colline aux 7 péchés. Aventure extra conjugale tous les trimestres sous peine de perdre son droit aux tickets restaurants. Brad Pitt, toujours marié, joue à Mr Smith dans Mrs Smith, puis jette Jenn  Aniston comme une vieille lingette (oh! Rime en -jette!) pour Angie, et on ricane que c’est vrai que la bien nommée Jolie est quand-même vachement plus bonnasse que l’autre. Antonio Banderas (le bien nommé aussi du coup), aiguise tranquillement les cornes de Madame tous les soirs, avec ce qui se fait de mieux en matière de  pétasse, ou sinon avec tout le reste.  Tony Parker sextote, John Travolta ne fait pas que se faire redresser la vertèbre par ses masseurs, Johnny D teste personnellement les persos féminins pour chaque film (tu peux pas t’tromper chérie, ma caravane c’est celle qu’est comme un bateau pirate) (tu verras comment j’fais un abordage et aussi mon gros sabre) mais je ne parlerai plus de Johnny D (non, je ne dirai plus son nom) sinon je vais penser à ce qu’il a fait à Vaness’ et m’enerver, BREF c’est coucheries à tous les étages, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

 

[Clique sur Jack Sparrow]

BLANCHE NEIGE ET SES HATERS j-sparrow-300x120

Alors quoi? Que s’est-il passé de différent en ce mois de juillet an de grâce 2012?  Attention temps mort, ne vous fatiguez pas à précher une convertie. OUI  c’est moche, ce qu’elle a fait, oui moi aussi je l’aime bien RobPat et ses beaux sourcils, OUI  elle a fait bobo à Edward, c’est une sale menteuse-tricheuse-peut-être un peu chaude du turbo-compresseur (mais ça, ça ne… nous… regarde pas). Mais avant de jouer aux fléchettes avec des javelots sur les photos où Bella Swann nous contemple de son oeil torve (c’est vrai qu’elle a un regard torve quand-même), avant de se flageller en masse, de brûler nos posters, tout en regardant à travers nos larmes Twilight 1, 2, 3,4 et demi, 4 deux demis (coming soon!! novembre 2012)  ne perdons pas de vue que le cocu le plus célèbre de la planète (ouille, c’est vrai que c’est la GROSSE louze quand-même) est jeune, riche et célèbre (tiens je l’ai déjà dit célèbre), qu’il a toutes les filles à ses pieds d’albâtre, qu’il s’en remettra, c’est pas comme si, je ne sais pas, il était mort de la grippe espagnole en 1912 et qu’un docteur mamour un peu bizarre l’avait transformé en vampire, lui conférant dans le même temps une chevelure extrêmement brillante, le pouvoir de se mouvoir plus vite qu’une moto cross et autres merveilles.

 

Mais je m’égare, Edgar. Ce n’est pas la fin du monde, en somme. Non, celle-là est prévue pour le 21 décembre, mais c’est une autre histoire. Retour à notre Krist-haine que l’on dit au bord du gouffre, ne se lavant plus et se gavant de glace (bienvenue dans mon monde, kid!) tu crois que j’invente? Lu sur ternet aujourd’hui de mes yeux lu en ces termes exacts, ne se lavant plus et se gavant de glace. Donc, pourquoi ô grand pourquoi brocarde-t-on d’une manière si violente, si …hors de proportion une minette de 22 ans qui a joué à la bête à deux dos hors Pattinston? Et que dire des excuses publiques dont elle a dû se fendre, pour juguler le flot de détestation, qui donnaient pour ceux qui ne les ont pas lues“ je suis une vilaine cochonnette, une roulure et je me flagelle aux pieds de Robert, de mes parents, et de tout le monde, sainte Prada priez pour moi“… Heu, merci Krissou mais fallait pas, vraiment c’est…  Bizarre. Pas un mot, sur les réseaux sociaux, ou dans les médias, sur le complice, Rupert Whatever, marié 2 enfants, deux fois l’âge de la plaignante, qui fricote avec une donzelle à peine sortie du Biactol. Quoi, qu’est-ce? Il n’avait pas dit Jacques a dit, alors ça ne compte pas? Bé oui, il doit avoir sacrémement plus l’habitude de ces entourloupes, le vieux briscard, il paraît qu’il a même réussi à rembobiner sa femme à 97% . Encore 2 ou 3 tours de vaisselle, un week end à Bali et l’affaire est dans le sac.

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En attendant, c’est donc notre Kristen (que je trouve moyennement sympatique au demeurant, chose qui devrait attester de ma parfaite objectivité) la diablesse, la s*** biiip, la bitch*** biiip (zut problème de synchro). WHY?? La réponse est aussi simple que navrante. Parce que c’est une femme, une femelle, une mukère. Et que la mukère alla a pas le droit de faire zizi panpan avec quelqu’un d’autre qu’ Edward au membre d’argent. (Et tu veux avoir VRAIMENT mal?  Il s’apprêtait à lui faire sa demande!!! Sisi, le gentlevampireman allait même régulariser prochainement l‘épineux problème de sexe hors zone maritale) (en plus si ça se trouve elle est ni reprise ni échangée la baguouze, et il avait fait graver je te plante mes dents pour toujours dedans) (non là je déconne. Quoique). Alle aurait du rester bien sagement à épousseter les cercueils en acajou, à attendre sa pièce montée, ses parties montées, son beau ballon, sa baby shower (grand maître, quelle est cette secte mystérieuse? C’est les USA mon enfant, mais comme les Français font tout comme eux avec 10 ans de retard, tu paies rien pour attendre).

 

 Au lieu de quoi elle a joué hors jeu. Botté en touche. Mettez ici la métaphore footballistique que vous voudrez je ne suis pas experte. (Ahh si elle a mis la MAIN!!!) C’était bien tenté, Kristen, le coup du runaway sur la grand route de la vie, qui s’ouvre devant toi aussi large que les pistes d’un bowling géant (n’oubliez pas, elle est ricaine, je prends des images qu’elle comprenne). Tu vas retourner vite fait dans ton monde rétrograde, psychorigide, réactionnaire et ariéré, et expliquer, why not? À tes futurs Robertinos junior qu’avant Adam et Eve il n’y avait rien. Pas de dinosaures, pas de singe qui tape avec un gros os qui monte dans l’espace pour annoncer la naissance  de l’humanité, avec une musique qui fait taaaa taaaa TA TA!!!!! boumboumboumboumboum. Pas de youtube, nada. Qu’Eve, c’est de la fin de solde, du low cost, qu’on l’a fabriquée vite fait avec une côte d’Adam, c’est pourquoi elle n’est rien de plus qu’un pet de mouche sur le plan cosmique phénomenal du Grand Shtroumpf.  Le genre de choses en tout les cas, qui me fait comprendre pourquoi et comment des femmes sont encore lapidées aujourd’hui pour fornication et adultère.

 

Et ça m’attriste. Où sont les Tza Tza Gabor, les Joan Collins, les Liz Taylor,  qui collectionnaient les conquêtes comme un geek collectionne les multiprises (et les risques de surtension)? Où est Sharon Stone, notre maîtresse à tous, et son pic à glace? C’est quoi ces schémas dans lesquels on colle les ados?? Bientôt on fera signer une promesse de mariage à Kevin dès le premier texto un peu chaud échangé avec Kevina (enfin, le premier que l’on saura décrypter, ça laisse de la marge). Mais avec l’espérance de vie qui s’allonge sans arrêt (et pour un vampire, je ne vous raconte pas), nos gamins même pas sortis de leurs tendances suicido-capillaires (ça veut dire que t’as envie de te suicider, et des problèmes de cheveux, alors tu finis par suicider tes cheveux) vont se maquer et passer 80 ANS DE LEUR VIE avec le même partenaire, sans jamais avoir su si le sang n’était pas plus frais ailleurs.  Je pense qu’on sera à ce moment là tous d’accord pour dire, à l’instar de Woody Allen, que l’éternité, c’est long, surtout vers la fin.

 

Criant constat, la môme Kristen a mis en plein dans le mille côté thème, avec un mec tout joli mais qui est né au XIXème, à l’époque bénie où les filles ne votaient pas, n’avaient pas la pilule, ne divorçaient pas.

 

Elle peut même remonter un petit coup dans sa Machine à Remonter le Temps et pousser un peu le compteur. (Marty!! le convecteur temporel est prêt???? Pour la décharge électrique branche-toi chez le geek à côté qui est en train de jouer à World of Warcraft  multisession en même temps qu’il regarde Rabiosa de Shakira en boucle (oui, le geek aime Shakira), dans 13 minutes on a 2 000 000 mega ampères).

 

BIENVENUE AU MOYEN AGE.



UN DINER PRESQUE DE CONS
6 août, 2012, 15 h 18 min
Classé dans : Non classé

 

On a rien vu venir. Insidieusement,  elles ont pris possession de la télé. Elles, ce sont les émissions de bouffe. Ça tombe bien,  tout le monde adore bouffer.  Quoi de plus universel, rassembleur, convivial (dis-moi  encore une fois convivial et je pleure) ? Le concept est beau comme un discours d’Obama ou un hymne de Mireille Mathieu. On imagine déjà  le Lepeniste attablé devant le couscous de l’hôte de ces bois, mais alors lointains, les bois,  qui voit la lumière du Lovesexy  et de la fraternité grâce à une  divine  boulette au camoun, se levant, et lançant des alleluias et des youyous. On voit l‘ouvrier ébahi devant les couverts d’argent du bourge, qui visite à son tour, l’œil humide, l’humble tanière et s’encanaille  coude à coude avec le plébéien. Bref, que du bonheur, pour reprendre une expression à la con qui va bien avec le thème de l’Edith O du jour. Jusque là, niveau bectance, maximum, on avait droit vers 11h, gagnés par la torpeur  et l’hypoglycémie, à des trucs bien terroir, et vas-y met bien le nez dans mon pâté, et elle est belle ma rillette, elle est au vrai gras de porc, et je flambe le tout à L’armagnac comme Marceline (dis bonjour, Marceline té ! ) qui fait ça de mère en fille depuis le magma, un peu avant le big bang, et un peu après François 1er, enfin tu vois, dans ces eaux-là. Et bien-sûr dans la même veine on avait la mythique Cuisine des Mousquetaires, attention chef d’œuvre culte, Maïté et son gros rouleau à pâtisserie, qui égorgeait les pigeons avé les dents, chokeslamait les anguilles, écrasait les pommes de terre crues  à la main, mais Maïté c’est hors catégorie, c’est le Tourmalet, l’Olympe, on n’y touche pas et puis surtout A AUCUN MOMENT ON N’A EU ENVIE DE REFAIRE LA MEME CHOSE CHEZ NOUS, on aurait voulu qu’on aurait pas trouvé les ingrédients, sang de canard, oeil de porcelet, gras de  galinette, à moins de connaître un marabout à la rigueur. Mais ça, c’était avant.

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Et puis,  la bouffe tivi est entrée chez nous. Exit  Marceline à la foire à la saucisse, à nous les lambdas, les citadins, les français moyens (processus d’identification pchhhttt. Checked. Arrimage pchhht. Checked.  Fusion du cervelet chhhhhht. Checked) des comme vouzetmoi, qui accueillaient  dans leur petit F3 des convives (on aurait du se méfier, dans convive y il a vive), autour des petits plats qu’ils chérissaient, avaient mis au point durant un lifetime entier, la paëlla qui fit tomber la fiancée dans le clic clac, la tchoukchouka à manger sur la tête d’un mort, le moelleux au choco qui a rendu une ville diabétique, mais heureuse.

Un dîner presque parfait que ça s’appelait.  ll y avait aussi la haute voltige, les émissions de prime, là où l’on est jugé par des supamegachefs en toque blanche,  des shows où il y a plus de pression que sur une  finale de 100 mètres, des Master Chef, Top Chef, et consort (là aussi, on aurait du se méfier,  dans consort il y a sort). Les dieux des fourneaux, ours mal léchés comme il se doit (obligé !  pour devenir chef tu dois réussir un tournoi de rugby contre Maïté, ça caparaçonne un peu le caractère), sortaient de leur trou, pour venir juger la crème renversante ou la  tonkinoise de jeunes lambdas-bis. Et nous on buvait les paroles culinaires comme de l’or liquide, les  je vais monter ma sauce, je vais singer l’agneau, ça c’est pas une embeurrée d’épinards et les tant pour tant pour macaronner (créer un verbe pour une si petite chose, je vous demande un peu ?)…. Mais des deux, c’est bel et bien le Diner Presque Parfait qui nous a fait le plus de mal. Tel un VRP vicelard, il a mis le pied dans la porte, est entré chez nous,  et n’est plus jamais ressorti.

Maintenant c’est  l’enfer. Plus moyen d’aller chez un pote, une collègue sans avoir l’impression d’être la délégation officielle de fuckin’Queen Elizabeth II d’Angleterre (et dieu sait qu’en matière de mangeaille elle se pose là). Dès l’huis, à l’entrée, tu sens comme … oui,  une pression. La maîtresse des lieux te regarde de biais, transpire, tremblote, légèrement au bord de l’hystérie. Oh Brigitte, c’est toi où tu t’es faite spaceinvader le ciboulot cette nuit ? T’es bizarre.  Elle t’accueille avec un petit sourire crispé et des yeux pleins de haine (tu m’étonnes,  2 jours dans la cuisine pour ta pomme et celle de ton lover) te montre le chemin (sans dec ! si !) comme si tu  pénétrais dans Chambord. Et puis  elle craque. (mal) Cachée derrière une plante verte,  tu  l’entends hululer «  du vert du vert elle a mis du vert ça ira JAMAIS AVEC MES PORTE SERVIETTES pinaise je dois tout recommencer ».  Bref, elle se reprend, revient avec cet air étrange, hagarde et te fait faire le TOUR DU PROPRIETAIRE .  Est-ce qu’on se montrait nos vieilleries Ikea avant ? Pas souvenir…  Nouvelle table assortie aux rideaux, nouveau service avec assiettes carrées de toutes les tailles, on déballe tranquillement la liste des dépenses comme si derrière tout cela ne se cachait pas le drame d’un surendettement en bonne voie. Elle n’était pas bien, l’ancienne table, oses-tu, kamikaze ? Non chérie, avec celle-là et ses 16 rallonges, on peut recevoir jusqu’à 84 personnes en même temps. C’est plus (froncement de nez mutin) convivial.  2000€ pour se poser les coudes sur de la convivialité. Ok. Passons que la lady n’a pas 4 amis en tout animaux inclus.

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Continuons le calvaire, le diner. Apéro ? Ouf de soulagement, voilà un truc que tu connais. Et là c’est le commencement d’une  litanie, d’une logorrhée, vous qui entrez abandonnez tout espoir de vous détendre le bulbe ce soir, parce que la cops te cause dans un sabir dans lequel t’essayes de trouver des mots que tu captes, tel un Nelson Monfort aux prises avec un accent du Salvador supérieur, yes, no, tambien, maybe, hihi, et,  par-dessus tout tu cherches comment ces mots pourraient FONCTIONNER ensemble. Alors là tu as des bouchées de St Jacques en cuiller (en cuiller, il est venu en cuiller, le St Jacques ? Faut mettre tout dans la boubouche, bouffer la cuiller ? Oui non peut-être, désolée, still searchin…),blabla lit de hump blabla jus de rppprr …  Là t’as  une petite verrine 3 mousses abricot gigot thon rouge gelée de fraise (tu as remarqué que ça fait pas 3, coquinou, c’est pour voir si tu suis), et la t’as  une sucette de foie gras au sucre de myrtille inverti (pas de problème , chuis pas homophobe) ». Okay okay, tu assimiles tous ces concepts obscurs, en te demandant quand est-ce que tu vas pouvoir lui dire que t’es allergique aux St Jacques sans qu’elle se fasse harakiri, ou qu’elle te fasse harakiri, ce qui serait encore plus fâcheux, t’en es à te dire, tant pis pour l’œdème de Quincke, je vais le boulotter son truc, sinon ça va la tuer. Et là, elle dégaine la première, et  te tue : « Pour l’ordre,  je te conseille de commencer par la gauche ». Œillade au chéri, affamé comme peu l’être un chéri, arc bouté,  qui avait déjà main basse sur le premier accessoire pour dinette de schtroumpf. Non darling, t’es en sens interdit, commence par l’autre la dame elle te dit. Sinon tu ne vas pas bien sentir gouleyer la fraise sur la pousse de navet, et ça serait dommage. Pas grave que la dame tu la connaisses depuis les couche culottes,  pas grave que son beige taupe sur les  murs c’est toi qui l’a aidée à le ripoliner, au bon vieux temps on l’on mangeait des Curly et où on buvait de la bière, et où la maitwesse de cérémonie avait encore le sourire. Mais pas des coussins  assortis au compotier.   Et ça glisse, glisse, dans l’absurde, tant et plus, pire que dans une pièce de Ionesco.  J’en ai même vu un,  dans l’émission maudite,  qui avait acheté des flûtes à champagne sans pied. C’est naze les pieds, has been. Fallait les voir le verre à la main, la verrine dans l’autre (what the fuck avec la verrine, moi je veux manger quelque chose qui n’a pas LA CONSISTANCE DU BLEDINA  à l’apéro, car j’ai des dents (encore pour le moment)). Le jour où trop ça été trop, c’est quand nous avons invité une paire de cons couple  d’amis à la maison, et qu’ils sont entrés en inspectant chaque coin comme ils allaient acheter, et qu’ils se sont échangé des regards triomphants chaque fois qu’ils émettaient une critique (et crois-moi, ils ont émis) sur ma cuisine. Non mais quoi ? Ils s’imaginaient VRAIMENT qu’ils allaient aller me noter dans les chiottes ? Je crois bien que oui. Vrillés qu’ils étaient. Overdose de M6, on les avait perdus. Ça manque de sel haha. C’est plus très chaud wééééé.  Chocking. Mes petits farcis adorés, fermez vos oreilles.

Alors voilà. Je suis à bout. Je l’avoue, moi aussi j’aimais bien mettre des fleurs pour mes invités, des bougies, des zolies assiettes, une bouteille au frais.  J’aime bien les coussins et tout ce qui ne sert à rien. Mais arrêtons l’hémorragie, avant l’anéantissement, avant de nous sentir bien nulle part même pas chez notre propre mère. Il arrivera un jour où tu te tourneras  vers ta femme ou ton mari en lui demandant pourquoi il n’a pas CERCLÉ la purée. Et ce n’est pas du dirty talking. Moi, je ne cercle pas les aliments, je les laisse libres, je ne les sers pas « à l’assiette », je pose le plat sur la table, je ne dis pas « je vais enlever » pour dire que le rata est prêt. Moi je milite pour les soirées bière pizza, quand t’as pas envie, pour les pastas parties où les pastas elles sont toutes collées et brûlées dans le fond parce que  l’hôte rigolait avec toi au lieu de surveiller sa marmite, je milite pour les carbo, et même les carbo sans crème et sans lardons parce que l’hôte a zappé de faire les courses, je milite pour que la plus grande des politesses ce soit qu’on se reçoive détendus, ravis de se voir,  avec un grand sourire en guise de parure de table.


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